SPÉCIAL FÊTE DES MÈRES : L'HÉRITAGE DES BIJOUX DANS LA CULTURE AMAZIGH

Depuis la nuit des temps, la culture amazighe a toujours placé l'humanité au centre de toutes choses, mettant l'accent sur les liens qui l'unissaient au monde spirituel, à la nature mais aussi et surtout à ses semblables.
L'un des meilleurs exemples est la relation mère-fille, un lien fort et magnifique scellé par la tradition de transmettre les bijoux de la matriarche à ses filles. En ce mois de mai, qui offre l'occasion de célébrer nos chères mères, nous vous invitons à en apprendre davantage sur cette belle tradition.

Une société matriarcale

La société traditionnelle amazighe était à l'origine une société matriarcale. La femme, et plus particulièrement la mère, y occupait une place centrale. On allait jusqu'à parler de sanctuaire vivant, pour souligner son importance et son égalité avec l'homme à tous égards.
La Mère détermine ainsi l’appartenance familiale et on retrouve encore des traces de cette société dans le dialecte avec les mots « Uma » et « Ultma » qui ont inspiré le nom de la dernière collection sans genre de Yelli Jewels et désignent le frère et la sœur, ils signifient littéralement « de ma mère ».

Bijoux amazighs : trésors du passé de mère en fille


Les bijoux se transmettent de mère en fille. Dans notre premier article sur la place des bijoux dans la société amazighe, nous avons évoqué le fait que les bijoux étaient offerts en dot aux femmes lors de leur mariage par leur mari ou leur beau-père.


Ces bijoux, véritables richesses de ces femmes, sont ensuite transmis à leurs filles. En effet, la société amazighe accorde une grande importance à l'apparence, et c'est donc très tôt que les jeunes femmes commencent à se parer de tatouages et de bijoux.
Mais au-delà de l'aspect esthétique, les bijoux indiquent l'appartenance de la jeune femme, on sait ainsi à quel peuple ou tribu elle appartient.


Les peuples amazighs étant de tradition orale, leur histoire et leurs coutumes sont très peu documentées. C'est à travers des pièces artisanales comme les bijoux ou les tapis que l'essence de leur culture se révèle. Ainsi, les bijoux racontent une histoire, les symboles, les lettres tracées en tifinagh constituent un code que seul un œil avisé peut comprendre.

Il ne s'agit pas seulement de coquetterie ou de possessions matérielles, mais de son histoire que chaque mère transmet à sa fille comme elle a donné sa vie. Une histoire gravée, murmurée, perpétuée à travers les âges à travers ses joyaux transmis de génération en génération.

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